• clavier

    Article écrit par Loupzen

    Clavier mon beau clavier,dis moi qui est le plus beau ce soir.....

    Mes nuits sans sommeil et sans Kim WILDE où je ne risque pas de m’ennuyer.

     
    C'est un fait, l'insomnie fait partie des cadeaux que m'a offert la vie.

    La solitude est mon amie par choix et c'est volontairement que nous nous fréquentons.

    Jamais bien éloignée je n'ai qu'un seul geste à faire pour que rapplique cette maîtresse bien tolérée par celle qui partage ma vie depuis plus de quarante ans.

    Cette absence de relations m'a offert l'opportunité de ne plus subir les alvéopyge : personne particulièrement énervante, les fesses-Mathieu et les fâcheux.

    Je m' accommode fort bien de cet état proche de l'ataraxie mais je garde un œil ouvert sur le monde qui m'entoure et sur les drames qui le rendent attrayants à mes yeux.

    Pour ce faire j'ai un PC, un souffre douleur et son N.A.C 

    Je ne m'étendrais pas sur mon PC, pas assez confortable à mon goût, mais porterais toute mes intentions sur l'azerty et ce Nouvel Animal de Compagnie : la souris.

    Ce morceau de résidus de pétrole, de couleur noir qui lorsque vous le maîtrisez redonne des couleurs à la nuit est un clavier en somme.

    C'est sous un tout autre aspect que certaines nuits je le découvre, il est mon souffre-douleur.

    Comment transformer une nescience en un don du ciel :

    Il se transforme en objet précieux lorsqu'il me transporte vers des trésors tant recherchés, en âme damnée pour des rencontres aux parfums malicieux.

    Serait-il le jouet de mon bon vouloir que déjà il s’échappe sous mes doigts vers des fins de non recevoir, j'ai beau le flatter le caresser dans le sens de l'alphabet, il y a des nuits ou rien n'y fait, il reste insensible à mes palpations. Mon sex appeal est inopérant. Devrais-je lui changer sa pile ?

    Il jouit d'une certaine liberté, aucun fil à la patte ne le retient. Ce pur produit du Wireless s’accommode très bien du fait d’être le jouet de mon imagination, répondant à chacune de mes frappes.

    Il accepte d'être le punching-ball de mon impatience et se veut rassurant lors qu’enfin par d’étranges cliquetis il me conduit au but recherché.

    Par mes doigts parcouru, il sait que ma priorité sera de lui demander de n’emmener vers d'autres horizons encore inexplorés.

    Autrefois accompagné de sa souris, il rit à présent de la voir s'impatienter sur le bord de mon bureau comme une compagne délaissée.

    Dépitée son ex-copine n'attend qu'un geste de ma part sur son tapis pour s’éclipser en direction du mot fin de cession.....Allons lui donner raison....pauvre N.A.C...dont acte.

    Ce compagnon, complice de mes évasions à fort à faire pour me faire taire. Il guide mes pas du bout de mes doigts tout au long de mes nuits d'insomnies et parfois se pose en coupable tout désigné à la suite d'une erreur d'orientation.

    Mes intentions étaient pourtant claires ; mais il n'en fait qu'à sa façon, m’entend il dire quand je tempête contre une erreur d’orthographe, quand un doigt plein de confiture glisse entre ses touches en me proposant d'être un « con » au lieu d'un

    « bon ».

    Il est mon souffre douleur, porteur de tous les maux de la création mais aussi mon compagnon de jeux prenant du plaisir à jouer à touche/touche et lorsque je lui demande de transmettre une lettre...

    Tout comme le fit Cyrano, à la fin de l'envoi, je touche.


  • Commentaires

    1
    Jeudi 8 Novembre 2018 à 08:13

    C' est  un côté ludique de l' écriture, pas de porte  plume mais un clavier, qui pardonne  plus facilement les erreurs !

    il  représente quelque part les états d' âme

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