• Enquête sur le placebo

    « Bonjour les amis. Suite à vos nombreux commentaires et aussi pour poursuivre notre dossier nous avons enquêté plus avant sur l'effet placebo, voilà c'est parti je rentre dans le vif du sujet.
    - Première chose, nous avons découvert que seuls 30% des patients avait une pseudo réponse clinique à l’effet placebo, enchaîne Souffif

    - Et même que cet effet a une durée très brève, il est rare que cet effet dépasse les deux semaines de dite efficacité, poursuit Gédéon. Le sujet on le connait sur le bout des doigts. Des semaines que nous menons notre enquête épluchant les revues scientifiques et autres. https://www.chu-toulouse.fr/IMG/pdf/poulain.pdf
    - On a même découvert qu'il existe des effets placebos, et non pas un seul, continue Crodal.

    - À la fin de cet article vous aurez plusieurs encadrés sur chaque assertions soulignées qui étofferont nos dires et vous enverrons vers des sites pour plus de renseignements, ajoute Biguède.
    - Hé les gars délire ; ça y est c'est repartis Bob Marley et sa voix si reconnaissable ; y'a même une étude qui est faite pour prouver l'effet placebo en chauffant les bras des participants par frottement. Oh, ils ont fumés de la moquette les scientifique pour pondre une telle étude ? Ça doit être de la bonne. Eh man, tu crois qu'ils m'en donneraient ? http://www.lejournaldumedecin.com/actualite/nouvelles-preuves-de-l-effet-placebo-explique/article-normal-31055.html
    - C'est vrai que ce sont des rigolos les gars. Après avoir massacré l'homéopathie on commence à trouver des compromis pour continuer à en vendre. Le marché doit être trop intéressant pour venir le réduire en miette, que j'ajoute sur les chapeau de roue.

    - Il paraît qu'il font la même en Suisse, mais c'est vrai que c'est de gros laboratoires qui sont aussi derrière l'homéopathie ou les autres traitements alternatifs. Il y a trop d'argent en jeu pour les mettre hors service, commente Gédéon qui pour une fois ne me contredis pas.
    - Ce qui est hallucinant c'est que l'on émet des conclusions hâtives sur le placebo avec peu de recherches contrairement aux autres études sur les médicaments. Quoiqu'on a de quoi se poser des questions avec des molécules telles que le nouveau lévotirox, la dépakine ou autre... surenchérit Biguède.
    - Pire encore, il paraît qu'il n'y aurait pas d'effet placebo dans la vie réelle. Tu veux en savoir plus, regarde l'étude faite dans l'encadré correspondant en fin d'article ; contribue Souffif très heureux de démontrer qu'on cherche à nous faire gober des couleuvres.
    - Il y a même une étude sur la maladie de Parkinson qui démontre que l'effet placebo ne fait pas son travail, enchaîne Biguède à fond sur le sujet.
    http://www.medecine.ups-tlse.fr/dcem4/lectures_2016/Article%20LCA%20DFASM%203%20Presto.pdf
    - De même on sait que l'effet placebo n'a jamais été réellement étudié puisque l'on ne peut pas mener deux sujets d'étude en même temps. Ainsi toutes les études qui démontrent l'effet placebo étudiaient un traitement en particulier et ne pouvait donc démontrer aucune objectivité sur l'effet placebo lui-même. Voir l'encadré « technique d'essai contrôle randomisé », que j'ajoute histoire de bien enfoncer le clou.

    - Autre information, on met sur le placebo des effets qui ne lui incombent pas en évitant de mentionner d'autres éléments tels que le déroulement naturel de la douleur ou de la maladie, la régression de la moyenne et l'effet Hawthorne. D'autres effets peuvent être impliqués mais ne seront pas exposés ici... conclue presque notre ami Crodal
    - Nous vous invitons à poursuivre l'enquête par vous même ; à faire des recherches, à regarder les liens ci-dessous et surtout à garder l'esprit ouvert et à ne pas vous laisser lobotomisé par l'information désinformative ; que je termine. Au revoir et au plaisir d'une nouvelle enquête.

     

    Plusieurs effet placebos :

    La réponse au placebo varierait même d'un individu à l'autre ! Selon une vaste étude sur le sujet parue en 2015, plusieurs gènes peuvent jouer un rôle dans la variabilité individuelle vis-à-vis de l'effet placebo, notamment des gènes impliqués dans la synthèse de la dopamine (neurotransmetteur) dans le cerveau.  Mais les auteurs de l'étude restaient prudents, en estimant "irréaliste" l'idée que des variations génétiques puissent à elles seules expliquer [Hey Psst ! Passe ici] une part importante de l'effet placebo. En résumé, la réponse au placebo, qui varie énormément, dépend de la pathologie, du patient, des circonstances, notamment du contexte psychologique. Aussi ne parle-t-on pas d'un, mais "des" effets placebo. 

    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/question-de-la-semaine-comment-expliquer-scientifiquement-l-effet-placebo_124243 

    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/pas-egaux-devant-le-placebo_30320

     

    Après le massacre de l'homéopathie on trouve des compromis... :

    Ainsi, une forme de réconciliation en faveur de l’homéopathie se dessine, en France ou encore en Suisse. Elle suit un raisonnement en trois étapes :

    1. L’homéopathie est un traitement placebo ;

    2. À ce titre elle permet de soigner – au pire elle ne fait pas de mal ;

    3. Cet effet justifie sa diffusion et son remboursement partiel par l’Assurance maladie.

    https://theconversation.com/debat-leffet-placebo-ne-doit-pas-devenir-la-caution-scientifique-de-lhomeopathie-96361

     

    Conclusions hâtives sur l'homéopathie et l'effet placebo :

    Pour en revenir au cas spécifique de l’homéopathie, cette médecine non conventionnelle n’a été que rarement comparée à une absence de traitement. En 2013, la biologiste Claire Haresnape, chercheuse à l’université de Londres, ne recensait que trois études de ce type. Le nombre est trop faible pour en tirer des conclusions et de nouvelles études devraient être menées. Cependant, l’étude citée plus haut ainsi que celle publiée en 2007 par une équipe de la faculté de médecine de Grenoble concluent, déjà, à l’équivalence entre homéopathie et absence de traitement.

    https://theconversation.com/debat-leffet-placebo-ne-doit-pas-devenir-la-caution-scientifique-de-lhomeopathie-96361

     

    Pas d’effet placebo dans la vie réelle :

    Des études évaluant des traitements placebo par cette méthode sont publiées régulièrement. Deux chercheurs de l’institut Cochrane nordique à Copenhague (Danemark), Asbjørn Hróbjartsson et Peter Gøtzsche, les recensent depuis 2001. Ils en fournissent les méta-analyses les plus complètes. Leurs résultats montrent que, dans la majorité des cas, les interventions placebos ne se différencient pas de l’absence traitement. Lorsque des différences sont observées pour certaines catégories d’études (par exemple les études où ce sont les patientes qui reportaient eux-mêmes l’évolution de leurs symptômes), celles-ci sont faibles et cliniquement insignifiantes.

    La conclusion de ce travail est claire : dans la vie réelle, il ne suffit pas de donner un placebo pour produire un effet placebo. Sur cette base, on peut penser que les médecins qui recourent à un placebo se leurrent quant à ses effets thérapeutiques sur le patient. Les conditions ne sont pas forcément réunies pour que ceux-ci se produisent.

    https://theconversation.com/debat-leffet-placebo-ne-doit-pas-devenir-la-caution-scientifique-de-lhomeopathie-96361

    https://www.lepoint.fr/sante/homeopathie-l-effet-placebo-en-question-22-05-2018-2220347_40.php

     

    technique d'essai controlé rondomisé

    https://www.jle.com/download/stv-292432-lessai_controle_randomise--W8mB0X8AAQEAAFZ3JCgAAAAB-a.pdf

    Il est habituellement entendu que les études cliniques mesurent rarement l'effet placebo. Ceci vient de ce que avoir à la fois un traitement actif et des conditions placebo lors d'un essai ne permet qu'une seule comparaison entre ces deux conditions.

     

    Mesure de l'effet placebo :

    Comme noté précédemment, la mesure de l'effet placebo nécessite aussi une comparaison entre une condition sans aucun traitement (histoire naturelle) et une condition placebo. Une méta-analyse de 27 études inhabituelles, impliquant principalement des essais cliniques qui contenaient à la fois des conditions naturelle et placebo, révéla que l'effet analgésique moyen du placebo était faible

    Comme noté par Turner et al3, les améliorations cliniques de la douleur qui suivent la prise d'un traitement sont observées pour trois raisons. Premièrement, la douleur peut être soulagée par des facteurs sans rapport avec le traitement, tels qu'un déroulement "naturel" de la douleur (son histoire naturelle), une régression de la moyenne et l'effet Hawthorne.

    L'histoire naturelle se réfère à des changements dans les symptômes ou dans le processus de la maladie qui surviennent tout le temps.

    La régression dans la moyenne est un phénomène statistique par lequel les taux de douleur sont susceptibles de rejoindre la moyenne de ce que vit (ou subit) habituellement le patient, la prochaine fois qu'ils seront obtenus, parce que les patients cherchent souvent des traitements à une période de plus forte douleur, ces taux de douleur seront probablement plus faibles ensuite.

    L'effet Hawthorne est cette tendance des gens à changer leur comportement, ou de condition, simplement parce qu'ils sont observés ou étudiés, ce qui peut conduire à une réduction de la douleur parmi les patients, simplement parce qu'ils font l'objet d'une étude clinique.

    http://www.charlatans.info/etude-placebo.shtml

    https://sciencepop.fr/2017/09/19/effet-placebo/

     


    https://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/placebo.html

     

    https://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/placebo.html

     

    https://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1604

     

    https://www.orpha.net/consor4.01/www/cgi-bin/Education_EducationTools.php?lng=FR&stapage=ST_EDUCATION_EDUCATION_ABOUTORPHANDRUGS_CLINICALTRIALS


  • Commentaires

    1
    Lundi 29 Octobre 2018 à 17:54

    Félicitations pour le sérieux de cette enquête

      • Lundi 29 Octobre 2018 à 18:18

        merci :-) 

        Ce sont des jours de travail pour parvenir à sortir la substantifique moelle de cette supercherie

    2
    Jeudi 1er Novembre 2018 à 08:32

    Je pense qu'une partie de la guérison peut provenir du mental
    (... et pas le heavy mental ! ! !)

    les études ne sont là que pour permettre de démasquer une soit-disant supercherie
    mais je continue à croire que les humains ont en eux certains pouvoirs incontrôlables
    ... et inexplicables !

    bonne journée
    amicalement
    Bernard

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