•  

    ARTICLE DE CielEclair

     

     

    L’œil qui disait « Au revoir »

    Le strabisme est un problème visuel dans lequel les yeux ne sont pas alignés correctement et pointent dans des directions différentes. Cela veut dire qu’un œil peut regarder droit devant lui tandis que l’autre peut partir vers l’intérieur (ésotropie), vers l’extérieur (exotropie), vers le haut ou vers le bas (strabisme vertical). Parfois, les enfants atteints de strabisme penchent la tête afin de pouvoir utiliser les deux yeux.

    Ce problème visuel est fréquent chez les enfants (environ 4%) mais il peut aussi se manifester plus tard dans la vie. Il est parfois issu d’antécédents familiaux. Pourtant, de nombreuses personnes en sont atteintes sans aucun cas de strabisme dans leur famille.

     

    I – L’ésotropie ou l’œil qui voulait voir le nez

    L’ésotropie est le cas de strabisme le plus commun chez les nourrissons et les jeunes enfants. Ces derniers ne peuvent pas utiliser leurs yeux de façon coordonnée. C’est ce qu’on appelle l’ésotropie infantile.

    Mais il existe aussi l’ésotropie accommodative. C’est une forme courante qui se produit à partir de deux ans. Dans ce type de strabisme, lorsque l’enfant se concentre pour voir clairement, les yeux se tournent vers l’intérieur. Ce problème visuel peut notamment se produire lors d’une focalisation à une distance mais aussi lors d’une au point de près, voire les deux.

     

    II – L’exotropie ou l’œil curieux

    L’exotropie, aussi appelé strabisme divergent, se produit généralement lorsque qu’un enfant se concentre sur des objets éloignés. Ce type de strabisme peut ne se produire que ponctuellement, quand un enfant est malade ou fatigué par exemple.

     

    III – Le strabisme vertical ou l’œil rêveur/triste

    Le strabisme vertical est une forme rare de strabisme et est généralement associé à une ésotropie ou à une exotropie.

     

    IV – Causes et conséquences du strabisme

    Six muscles commandent les mouvements des yeux. Ces muscles sont fixés à l'extérieur des yeux. Pour chaque œil, un muscle permet à l'œil de se déplacer vers la droite et un autre muscle permet son déplacement vers la gauche. Les quatre autres muscles permettent un déplacement de l'œil vers le haut ou vers le bas ainsi qu'en angle.

    Pour parvenir à s'aligner correctement et se concentrer sur une cible, les muscles des deux yeux doivent travailler ensemble et de manière coordonnée. La coordination des mouvements des yeux étant d’ailleurs assurée par le cerveau.

    Pour une personne atteinte de strabisme, deux images différentes sont envoyées au cerveau. Chez un jeune enfant, le cerveau apprend alors à ignorer l'image de l'œil atteint de strabisme et ne voit donc que l'image issue de l'autre œil. Cependant, l'enfant perd alors la perception de profondeur.

    Par contre, pour les adultes qui développent un strabisme, ils ont souvent une vision double puisque, le cerveau ayant déjà appris à recevoir des images provenant des deux yeux, il ne peut ignorer l'image de l'œil atteint d’ésotropie ou d’exotropie.



    Le strabisme de l’enfant

    Ce problème visuel est particulièrement fréquent chez les enfants atteints de troubles affectant le cerveau comme une Infirmité Motrice Cérébrale ou IMC (association congénitale ou acquise précocement et non évolutive, de différents troubles), le syndrome de Down ou Trisomie 21 (anomalie chromosomique puisqu’il y a un chromosome de trop), une Hydrocéphalie (accumulation excessive du liquide dans lequel baignent l’encéphale et la moelle épinière), une Tumeur cérébrale (cancer cérébral) et les conséquences d’une prématurité.

    De plus, une blessure de la cataracte ou de l’œil affecte la vision et peut également engendrer du strabisme. Cependant, la plupart des enfants atteints de ce problème visuel n’ont aucun de ces problèmes et ont simplement des antécédents familiaux.



    V – Strabisme et Amblyopie

    L'Amblyopie est la conséquence d'un défaut d'apprentissage de la fonction visuelle durant l’enfance, le cerveau ayant pris la mauvaise habitude de ne pas prendre en compte les images issues de l'œil non-aligné. La survenance du strabisme peut, dans certains cas, engendrer une vision réduite au niveau de l'œil ayant un mauvais alignement.

    Le port d’un bandeau sur l’Amblyopie strabique se produit pour environ 50% des enfants qui ont un strabisme sain afin de forcer l’amélioration de la vision de l’œil le plus faible.

    Si l'Amblyopie est détectée très tôt, le traitement est un succès. Si le traitement est retardé, l'Amblyopie peut devenir permanente.



    VI – Diagnostic du strabisme

    Le strabisme peut facilement être diagnostiqué lors d'un simple examen de la vue.

    Il est recommandé que tous les enfants entre 3 ans et 3 ans et demi aient un examen de la vue par un professionnel de santé comme un pédiatre, le médecin de famille, etc. En cas de doute, le recours à un ophtalmologiste est requis.

    En cas d'antécédents familiaux où des membres de la famille portent des lunettes épaisses, de strabisme ou d'Amblyopie, il est recommandé qu'un ophtalmologiste vérifie la vision de l'enfant avant même l'âge de 3 ans afin d'éventuellement recommander des traitements de correction de la vue et ce, le plus tôt possible.



    VII – Traitement du strabisme

    L'objectif d'un traitement pour le strabisme est de parvenir à redresser ou à corriger l'alignement d'un œil ou des deux yeux.

    Dans certains cas de strabisme, les lunettes peuvent être prescrites pour aider l'enfant à corriger l'alignement. D'autres traitements peuvent nécessiter une chirurgie pour corriger des muscles oculaires asymétriques ou enlever une cataracte.

    Les très jeunes enfants atteint d'ésotropie doivent généralement subir une intervention chirurgicale pour réaligner les yeux. Pour une ésotropie accommodative, des verres correcteurs permettant de réduire l'effort d'accommodation, suffisent souvent à réaligner les yeux. Si l'ésotropie accommodative persiste malgré tout, la chirurgie peut être nécessaire.

    Dans le cas d'une exotropie, si des lunettes, des exercices visuels, etc… aident à réduire et à contrôler la déviation de l'œil vers l'extérieur, la chirurgie est souvent nécessaire pour parvenir à une guérison du trouble.

    En cas de chirurgie, le temps de récupération est rapide, de l'ordre de quelques jours seulement pour reprendre une vie tout à fait normale.

    Sources : http://strabisme.org/

    https://www.e-sante.fr/strabisme/symptome-maladie/1457


    2 commentaires
  • Voici les Articles de CielEclair déjà parus dans La Gazette :

    Le Cholestérol, ami ou ennemi ?

    Le Diabète

    Parlons de la dépression


    votre commentaire
  • Article de cieléclair

     

    Le cholestérol est une graisse naturelle indispensable à l’organisme et un constituant essentiel de la paroi de nos cellules. Il entre dans la composition de nombreuses hormones et permet la synthèse de la vitamine D. Les trois quarts du cholestérol est fabriqué par le foie tandis que le reste provient de notre alimentation.

    Il existe deux sortes de cholestérol :

    • Le LDL-cholestérol, aussi appelé « mauvais » cholestérol ;

    • Le HDL-cholestérol, aussi appelé « bon » cholestérol.

    Le cholestérol est à l’origine d’un infarctus sur deux en France et 20% de la population adulte aurait trop de LDL-cholestérol, d’où l’importance de contrôler régulièrement ses taux de cholestérol en faisant un bilan lipidique par une prise de sang.

     

    I – Le HDL-cholestérol

    Le HDL-cholestérol (High Density Lipoprotein) représente le bon cholestérol, c’est-à-dire le cholestérol excrété par les cellules et retournant au foie pour être éliminé par la bile.

    Ces lipoprotéines ont pour rôle d’empêcher la formation de plaques d’athérosclérose sur la paroi des artères. Elles apportent au foie le surplus de cholestérol accumulé dans les organes afin qu’il y soit éliminé.

    Pour une protection optimale, le taux de HDL-cholestérol doit être supérieur à 0,45 g/L.

     

    II – Le LDL-cholestérol

    Le LDL-cholestérol (Low Density Lipoproteins) représente le mauvais cholestérol.

    L’excès de ces lipoprotéines, appelé hypercholestérolémie, entraîne son accumulation dans le sang et son incorporation à la plaque d’athérome, ce qui obstrue progressivement le passage du sang et l’apport d’oxygène aux tissus (cervaux, myocarde, reins, jambes, …).

    Le taux de LDL-cholestérol ne doit pas dépasser 1,6 g/L. Cependant, ce taux peut être revu à la baisse par un professionnel de santé selon l’âge, le sexe, les antécédents familiaux cardio-vasculaires, l’IMC (Indice de Masse Corporelle calculé par le poids divisé par la taille²) ainsi que d’autres facteurs à risque connus tels que le diabète, l’hypertension artérielle, une maladie rénale ou thyroïdienne, la prise de médicaments, …

     

    III – Les risques de l’excès de mauvais cholestérol

    L’excès de LDL-cholestérol est très dangereux sur le long terme. Il détériore les artères en formant des plaques d’athérosclérose et favorise les caillots et les AVC (Accidents Cardio-Vasculaire).

    C’est donc l’un des principaux ennemis de nos artères. Les mauvaises lipoprotéines s’incorporent particulièrement sur les artères coronaires (artères du cœur), les artères du cerveau et les artères des jambes. Les maladies cardio-vasculaires se déclarent ensuite brutalement sous la forme d’un infarctus du myocarde, d’un AVC ou d’une artérite des jambes (rétrécissement du diamètre d’une artère).

     

    IV – Les raisons de l’excès de mauvais cholestérol

    Il existe quatre grandes causes à l’excès de LDL-cholestérol :

    • Une trop grande consommation d’aliments d’origines animales, riches en graisses « saturées » ;

    • Certains facteurs génétiques familiaux ;

    • Des affections du rein, du foie ou de la thyroïde ou encore le diabète ;

    • Certains médicaments comme les contraceptifs oraux (pilules), la cortisone, les produits contre l’acné, … Ils peuvent aussi permettre la découverte d’une hypercholestérolémie.

     

    V – Vidéo sur le cholestérol

    Dans Ton Corps (DTC) a fait une vidéo sur le cholestérol le 26 septembre 2018.

    La voici :

     

     

    Sources : https://www.fedecardio.org/Je-m-informe/Reduire-le-risque-cardio-vasculaire/le-cholesterol

    https://www.fedecardio.org/sites/default/files/image_article/2019-CHOLESTEROL-Web.pdf


    1 commentaire
  • Article de CielEclair

    Le diabète, une maladie encore mal connue

    Le diabète est un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation. Cela se traduit par un taux de glucose dans le sang (encore appelé glycémie) élevé : on parle d’hyperglycémie.

    Les aliments sont composés de lipides (graisses), protéines (protéines animales ou végétales) et glucides (sucres, féculents). Ce sont eux qui fournissent l’essentiel de l’énergie dont a besoin le corps pour fonctionner. Ils passent dans l’intestin puis rejoignent la circulation sanguine.

    Quand on mange, le taux de sucre dans le sang augmente, les glucides sont alors transformés essentiellement en glucose. Le pancréas détecte l’augmentation de la glycémie. Les cellules bêta du pancréas, regroupées en amas appelés îlots de Langerhans, sécrètent de l’insuline. L'insuline fonctionne comme une clé, elle permet au glucose de pénétrer dans les cellules de l’organisme : dans les muscles, dans les tissus adipeux et dans le foie où il va pouvoir être transformé et stocké. Le glucose diminue alors dans le sang.

    Une autre hormone, le glucagon, permet de libérer le glucose stocké dans le foie, en dehors des repas, lors d’une baisse énergétique ou d’une baisse de glycémie.

    C’est l’équilibre de ces hormones qui permet de maintenir la glycémie stable dans le corps. En cas de diabète, ce système de régulation ne fonctionne pas.

    Pour savoir si une personne est diabétique, un dosage de la glycémie est pratiqué en laboratoire d'analyses médicales. Un diabète est avéré lorsque la glycémie à jeun est égale ou supérieure à 1,26 grammes par litre à deux reprises ou égale ou supérieure à 2 grammes par litres à n’importe quel moment de la journée.

    5 millions de personnes sont mortes des suites du diabète en 2015. 1 personne meurt du diabète toutes les 6 secondes dans le monde, soit plus que le sida et la tuberculose.

    I – Le diabète de type 1

    Le diabète de type 1, appelé autrefois Diabète InsulinoDépendant (DID), est habituellement découvert chez les personnes jeunes comme les enfants, les adolescents et les jeunes adultes.

    Ce diabète est une maladie auto-immune qui résulte de la disparition des cellules Bêta du pancréas entraînant une carence totale en insuline.

    L’organisme ne reconnaît plus ces cellules Bêta et les détruit grâce à des anticorps et à des cellules de l’immunité, les lymphocytes, fabriquées par l’organisme. Le glucose ne pouvant entrer dans les cellules retourne dans le sang. Le taux de glucose dans le sang s’élève alors.

    Il existe une prédisposition génétique mais les autres causes du diabète de type 1 ne sont pas encore connus.


    Face à ce type de diabète, il n’existe qu’un traitement : l’apport d’insuline. Deux solutions sont possibles :

    - Injections d’insuline avec une seringue ou un stylo ;

    - Traitement par pompe à insuline, un appareil portable ou implantable destiné à administrer l’insuline en continu.

    II – Le diabète de type 2

    Le diabète de type 2, appelé autrefois Diabète Non InsulinoDépendant (DNID), apparaît généralement chez les personnes âgées de plus de 40 ans. Cependant les premiers cas d’adolescents et d’adultes jeunes touchés apparaissent en France.

    Le surpoids, l’obésité et le manque d’activité physique sont la cause révélatrice du diabète de type 2 chez des personnes génétiquement prédisposées. Sournois et indolore, le développement du diabète de type 2 peut passer longtemps inaperçu. On estime qu’il s’écoule en moyenne 5 à 10 ans entre l’apparition des premières hyperglycémies et le diagnostic.

    Deux anomalies peuvent être responsables de ce diabète :

    - Le pancréas fabrique toujours de l’insuline mais pas assez par rapport à la glycémie : c’est l’insulinopénie ;

    - L’insuline agit mal, on parle alors d’insulinorésistance.

    L'insuline ne peut alors plus réguler la glycémie et cette résistance épuise progressivement le pancréas qui finit par ne plus assurer une production suffisante d'insuline. Ces deux mécanismes font que le glucose ne pénètre pas dans les cellules du corps et reste dans la circulation sanguine. Le taux de glucose dans le sang n’est plus régulé par l’insuline.


    Dans un premier temps, le diabète de type 2 est traité par des mesures hygiéno-diététiques, puis on a rapidement recours à des traitements antidiabétiques oraux et/ou injectables dont l’efficacité n’est optimale que s’ils sont associés à une alimentation équilibrée et à une activité physique régulière.

    Le diabète de type 2 étant une maladie évolutive, après l’augmentation progressive des antidiabétiques (escalade thérapeutique), des injections d’insuline seront proposées en complément au patient lorsque la carence en insuline sera trop importante.

    III – Le diabète gestationnel

    Selon la définition de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), le diabète gestationnel est un trouble de la tolérance glucidique conduisant à une hyperglycémie de sévérité variable, débutant ou diagnostiqué pour la première fois pendant la grossesse.

    Sous le terme de diabète gestationnel, on regroupe deux populations différentes :

    - les femmes qui ont un diabète méconnu et que la grossesse va révéler ;

    - les femmes qui développent un diabète uniquement à l’occasion de la grossesse, trouble qui disparaît le plus souvent après la grossesse.

    Ce type de diabète a des risques tant pour l’enfant que pour la mère.

    L’enfant risque d’avoir un poids à la naissance supérieur à 4 kg (macrosomie), pouvant entraîner un accouchement difficile. La dystocie des épaules (difficultés de l'accouchement liées au bassin osseux maternel) peut engager le pronostic vital de l’enfant. D’autres complications pour l’enfant sont possibles :

    - détresse respiratoire ;

    - hypoglycémie néonatale ;

    - risque de développer plus tard un diabète de type 2 ;


    La mère, elle, risque une pré-éclampsie, ou toxémie gravidique (hypertension artérielle gravidique (HTA)), pouvant associer prise de poids, œdèmes et hypertension artérielle. Elle risque aussi :

    - un accouchement par césarienne ;

    - de développer un diabète de type 2 après la grossesse (7 fois plus que sans diabète gestationnel) ;

    - un accouchement prématuré


    Pour remédier au diabète gestationnel, il faut appliquer l’autosurveillance glycémique, avoir une prise en charge diététique et pratiquer une activité physique régulière. Le traitement par insuline est réservé aux femmes pour qui les mesures hygiéno-diététiques ne suffisent pas pour atteindre l’équilibre glycémique.

    IV – Les complications

    Le diabète peut avoir de nombreuses complications :

    - la neuropathie qui est une atteinte des nerfs ;

    - les complications cardiovasculaires qui correspondent à des troubles cardiaques, vasculaires ou artériels ;

    - la rétinopathie et les maladies des yeux qui peuvent atteindre la cécité (aveugle) ;

    - les fourmillements et les douleurs dans les mains peuvent être aggraver par le diabète. Ce dernier peut aussi être à l’origine de ces complications ;

    - les complications au niveau des pieds baissent la sensibilité des nerfs de contact et empêchent la perception des petites blessures ou des anomalies du pied (cor, fissure, mycose...) qui finissent par s'amplifier et s'infecter avec un risque d'amputation.

    - la néphropathie correspond à une atteinte aux reins qui peut devenir une maladie rénale chronique ;

    - les complications au niveau des dents et des gencives correspondent aux maladies buccales comme les caries dentaires et la gingivite (inflammation de la gencive) ;

    - les complications sexuelles correspondent à des maladies et à des troubles sexuels comme les infections, la sécheresse vaginale, la dysfonction érectile et la baisse de la libido ;

    - les complications sur le sommeil correspondent à des troubles du sommeil tels que l’insomnie et l’hypersomnie ;

    - le Syndrome d’Apnées Hypopnées Obstructives du Sommeil (SAHOS) correspond à des arrêts répétés de la respiration pendant le sommeil.


    V - Conclusion

    Les deux principaux types de diabète sont des maladies différentes mais caractérisées par un excès de sucre dans le sang et doivent être prises au sérieux et traitées efficacement. Il n’y a pas de « petits diabètes » ou de diabètes plus graves que d’autres.

    Malgré la recherche médicale qui avance tous les jours, le diabète reste une maladie qui se soigne très bien mais qui ne se guérit pas. Il faut donc, toute sa vie, se surveiller, garder de bonnes habitudes alimentaires, pratiquer une activité physique et prendre régulièrement son traitement. Un diabétique peut donc être un malade en bonne santé.

     

    Source : https://www.federationdesdiabetiques.org/


    127 commentaires
  • Cet article nous vient de CielEclair

    La dépression, qu'est-ce que c'est ?

    "Dépression"… Ce mot devenu aujourd'hui si courant recouvre pourtant une réalité encore mal comprise.

    Contrairement à certaines idées reçues, la dépression ne relève ni d’une fatalité, ni d’une faiblesse de caractère.

    C’est une maladie qui peut toucher tout le monde (quel que soit son âge, son sexe, son niveau social…), qui entraîne une souffrance et une gêne importantes et dont le soin nécessite une prise en charge par un professionnel compétent.

    Maintenant que vous savez ce qu'est la dépression, je vais vous parler des symptômes de cette maladie en plusieurs parties.

    Après tout, c'est important de savoir la reconnaître.

    Pour ce faire, je vais reprendre un site qui parle de la dépression : http://www.info-depression.fr/

     

    I - Forme physique : Se sentir à bout

    Fatigue : Même sans avoir fait d’efforts particuliers, la personne éprouve en permanence une sensation de manque d’énergie. Cette sensation omniprésente vient s’ajouter au découragement et à la douleur physique et morale. Une des caractéristiques de cette fatigue dépressive est que ni le repos, ni le sommeil ne l’atténuent.

    Ralentissement général : La dépression ralentit tous les gestes ; il faut donc plus de temps pour accomplir les tâches habituelles. On n’a pas la force. Les émotions, les pensées et les actions sont comme « engluées » par la maladie. Les mouvements du visage sont diminués, il en ressort une impression d’inexpressivité qui peut laisser croire à de l’indifférence. La parole est lente, traînante. La personne a le sentiment de ne plus être capable de réagir. Certaines fonctions du corps, comme la digestion, sont également ralenties.

     

    II - Vie affective : Être à plat

    Tristesse intense : Dans la dépression, la tristesse est particulièrement douloureuse, incompréhensible et envahissante, souvent accompagnée de pleurs sans motif et d’un sentiment de désespoir.

    Incapacité à éprouver du plaisir : Chez les personnes souffrant de dépression, les petits plaisirs de la vie (écouter de la musique, voir ses amis, lire son journal…) disparaissent. Tout paraît égal, terne, sans intérêt. La vie a perdu tout sens, tout goût, toute couleur.

    Hypersensibilité émotionnelle : Les personnes souffrant de dépression réagissent avec une grande sensibilité aux situations de la vie quotidienne (comme s’il manquait un « espace d’amortissement » entre elles et leur environnement). En même temps, elles peuvent avoir l’impression d’être vides, de ne plus éprouver d’émotions. C’est comme si elles étaient à la fois « anesthésiées » et hypersensibles.

    Impressions d’abandon, d’inutilité, de solitude : Ces impressions cohabitent avec le sentiment de ne pas être aimé des autres, de n’avoir rien à dire qui puisse les intéresser.

    Anxiété : Les troubles anxieux et la dépression renvoient à deux maladies différentes (voir "Anxiété, troubles anxieux et dépression : à bien distinguer"). Néanmoins, l’anxiété est un symptôme fréquent en cas de dépression. Cette peur sans cause évidente s’exprime aussi bien dans le corps (« boule » dans la gorge, gêne pour respirer, douleurs diverses, notamment dans le ventre) que dans la tête (peur « flottante », ruminations, sentiment de catastrophe imminente).

     

    Définitions :

    Anxiété : Émotion proche de la peur, sans cause évidente, présente chez tout être humain. L’anxiété est un symptôme fréquent en cas de dépression, qui se manifeste aussi bien dans le corps (boule dans la gorge, gêne pour respirer…) que dans la tête (rumination, sensation de catastrophe imminente…).

    Tristesse : La tristesse de la dépression n’a rien à voir avec la tristesse « normale » : elle est particulièrement intense, elle n’est pas « directement » reliée à une cause, rien ne l’apaise, elle se mêle d’angoisse et d’un sentiment de « fatalité ».

    Troubles anxieux : Maladie psychique caractérisée par des peurs irrationnelles et gênantes (phobies, obsessions, panique…). À distinguer de la dépression, même si les deux maladies peuvent avoir des symptômes similaires.

     

    Anxiété, troubles anxieux, dépression : à bien distinguer

    L’anxiété est une émotion proche de la peur, qui existe chez tout être humain. Elle correspond à une nécessité permanente de s’adapter aux problèmes de la vie (anxiété dite « adaptative ») et aux interrogations que chaque individu porte sur le monde (anxiété dite « existentielle »). Ces deux formes d’anxiété sont humaines. L’anxiété peut cependant devenir une maladie qui associe différents symptômes (psychologiques, physiques, comportementaux) et entraîne une souffrance et une gêne importantes dans la vie quotidienne.
     
    On parle alors de troubles anxieux. Ce terme regroupe l’ensemble des troubles mentaux dans lesquels existent des peurs irrationnelles et invalidantes (c’est-à-dire sources de gênes). Ces peurs peuvent être :

    • Des phobies : Peurs déclenchées par des objets ou des situations inoffensifs et extérieurs à la personne (par exemple, la phobie de la foule ou de l’ascenseur);

    • Des obsessions : Peurs issues des idées de la personne, dont elle mesure pourtant elle-même le caractère absurde (par exemple, l’obsession des microbes ou de la saleté, du parfait alignement des tableaux sur un mur, de la vérification incessante de la fermeture des robinets…);

    • La panique : Peur extrême, qui « jaillit » brutalement, sans facteur extérieur déclenchant, avec parfois l’impression que la mort est proche;

    • L’anxiété généralisée : Elle correspond à un souci permanent, excessif et invalidant.

     

    La dépression et les troubles anxieux sont deux maladies psychiques différentes, même si elles peuvent avoir des symptômes similaires (comme la difficulté à dormir, à s’alimenter et à réfléchir) et si certains signes d’anxiété peuvent être présents en cas de dépression. Cette distinction est particulièrement importante à faire dans la mesure où les traitements médicamenteux et psychologiques peuvent différer.

     

    III - Fonctionnement intellectuel : Voir tout en noir

    Ralentissement intellectuel : En cas de dépression, il devient difficile de réfléchir, de trouver les mots, de parler avec fluidité. On a l’impression d’avoir la tête vide, que le monde est devenu trop compliqué, qu’on ne saura pas s’y adapter, y faire face. Il faut faire un effort très important pour accomplir des tâches qui, jusqu’alors, s’effectuaient naturellement, sans y penser.

    Diminution de l’attention, de la concentration et de la mémoire : Fixer son attention, ne pas se laisser distraire, retenir ce qu’on vient de lire… Ces tâches deviennent très difficiles à accomplir lorsque l’on souffre de dépression.

    Dévalorisation de soi et culpabilité : La personne qui souffre de dépression ne se sent bonne à rien; elle se pense sans valeur; elle s’accuse d’être responsable des événements pénibles qu’elle vit et des émotions désagréables qu’elle ressent. Cette impression lui paraît tellement définitive qu’il lui est difficile de demander de l’aide et de croire qu’un traitement peut changer quelque chose.

    Pensées négatives : La personne analyse les événements de sa vie et les opinions des autres sous un angle systématiquement négatif. Ce pessimisme permanent retentit sur les proches et peut les décourager.

    Pensées autour de la mort (la sienne, celle de ses proches ou la mort en général) : Liées au sentiment d’inutilité et à la perte de plaisir déjà décrits, ces idées noires sont en fait « fabriquées » par la dépression et disparaissent à la guérison de la maladie. Les idées de suicide méritent dans tous les cas d’être signalées à un professionnel de santé.

     

    IV - Mécanismes du corps : Tout se dérègle

    Dégradation du sommeil : Le sommeil est souvent mauvais, moins profond, très court et peu réparateur. Le petit matin (de 3 à 5 heures du matin) est souvent marqué par un réveil précoce, avec impossibilité de se rendormir et une grande souffrance morale. Dans d’autres cas, le sommeil est en excès ; on parle de « sommeil refuge », comme si celui-ci correspondait à un besoin de « fuir ». Mais ce trop plein de sommeil est insatisfaisant et plutôt abrutissant.

    Altération de l’appétit : L’appétit est le plus souvent diminué (les aliments semblent sans goût, l’assiette paraît trop remplie). La préparation des repas devient une corvée, leurs horaires se font irréguliers, leur composition déséquilibrée. La perte de poids est souvent un signe important pour établir le diagnostic de dépression. À l’inverse, on observe parfois une augmentation de la prise d’aliments (surtout sucrés) pouvant conduire à une prise de poids.

    Problèmes sexuels : La sexualité est une fonction à la fois très biologique et très relationnelle. Ces deux dimensions étant très perturbées dans la dépression, il est logique que la vie sexuelle soit affectée. Le désir sexuel de la personne peut disparaître, son plaisir s’estomper. La réalisation de l’acte sexuel devient alors difficile. En conséquence, le conjoint a parfois l’impression d’être délaissé, ce qui accentue la tension dans la vie de couple.

    Symptômes physiques : La dépression peut s’accompagner de douleurs (maux de tête, souffrances dans les articulations, problèmes digestifs…) et de dérèglements de certains indicateurs ou fonctions du corps (tension artérielle, perturbation ou interruption des règles…).

     

    V - Les symptômes : Conséquences et difficultés de repérage

    Les conséquences de ces symptômes dépressifs sur le fonctionnement quotidien de la personne sont considérables. Toutes les relations sont affectées : au sein du couple et de la famille, avec les amis, dans le milieu professionnel.

    Pourtant, même si les symptômes sont bien présents, la personne qui souffre de dépression a souvent du mal à les repérer. Le principal obstacle à leur repérage réside dans la difficulté à juger par soi-même de son état psychologique. Une autre raison tient au fait de considérer ses symptômes comme normaux, en les attribuant à une difficulté momentanée de la vie. L’évaluation par un professionnel de santé est donc indispensable.

    Si vous vous posez des questions, si vous pensez avoir repéré plusieurs de ces symptômes,chez vous ou chez un de vos proches, la liste de questions (voir partie VII) peut vous aider à faire plus précisément le point avant d’aller consulter un médecin.

     

    VI - Quel est le risque de suicide ?

    La dépression est la première cause de suicide : près de 70 % des personnes qui décèdent par suicide souffraient d’une dépression, le plus souvent non diagnostiquée ou non traitée.

    Les idées de suicide sont fréquentes dans la dépression (elles font d’ailleurs partie des symptômes de la maladie), elles méritent dans tous les cas d’être signalées à un professionnel de santé afin d’en parler et de les désamorcer.

    Il est important de savoir que :

    • les personnes suicidaires ne veulent pas nécessairement mourir mais souhaitent plutôt mettre fin à une souffrance devenue insupportable ;

    • l’immense majorité des personnes en proie à des idées de suicide ne feront pas de tentative ;

    La crise suicidaire est une période critique, marquée par un envahissement des émotions, par de grandes difficultés pour se concentrer et par le sentiment profond d’avoir tout essayé et que rien ne marche pour être soulagé. Le vécu d’impuissance est majeur. Cette crise suit souvent un processus qui comporte plusieurs « stades » ou « paliers » : la personne a d’abord des « flashs » (visions brèves qui donnent l’impression de devenir fou), puis des idées de suicide plus ou moins fréquentes et intenses contre lesquelles elle va lutter mais qui peuvent éventuellement l’envahir ; elle risque alors de passer aux stades de l’intention (prise de décision), de la planification (recherche du moyen, du lieu, des circonstances et du moment) et de la mise en œuvre son suicide.

    Ce processus n’est cependant jamais inéluctable, il peut être arrêté à tout moment. C’est pourquoi, répétons-le, il est primordial d’en parler à un professionnel de santé. Il est possible de se rendre à toute heure du jour ou de la nuit aux urgences de l’hôpital le plus proche ou dans un Centre d’accueil et de crise ou encore d’appeler un centre d’appel spécialisé.

     

    VII - Faire le point avant de consulter un spécialiste

    Vous vous demandez s’il est possible que vous (ou un de vos proches) viviez actuellement un épisode dépressif ?

    Les questions ci-dessous peuvent vous aider à faire le point, pour vous indiquer si cela est probable ou non. Mais elles ne vous apporteront pas de certitude absolue. Seul un professionnel de santé habilité à établir un diagnostic de dépression pourra vous éclairer de façon précise.

    Sur la base de ce diagnostic, vous pourrez le cas échéant définir avec lui ou avec d’autres professionnels de santé le traitement le mieux adapté à votre situation.

     

    Pourrait-il s’agir d’une dépression ?

    Depuis au moins 15 jours, presque chaque jour, presque toute la journée,

    - éprouvez-vous une tristesse inhabituelle, très douloureuse, qui perturbe votre vie quotidienne ?

    - avez-vous perdu votre intérêt pour la plupart des choses, comme les loisirs, le travail ou les activités qui vous plaisent habituellement ? 
     

    ● Si vous vivez depuis au moins 15 jours l’un de ces états ou les deux, poursuivez votre questionnement :

    - vous êtes-vous senti(e) épuisée(e) ou sans énergie ?

    - avez-vous pris ou perdu du poids – de façon inhabituelle et importante – sans le vouloir ?

    - avez-vous eu des problèmes de sommeil (difficultés à rester endormi(e), réveils très tôt le matin ou, au contraire, excès de sommeil, envie permanente de dormir) ?

    - vous êtes-vous senti(e) plus lent(e) que d’habitude (par exemple pour parler ou pour vous déplacer) ou, au contraire, avez-vous été beaucoup plus agité(e) ou nerveux(se) que d’habitude ?

    - avez-vous eu beaucoup plus de mal à vous concentrer ?

    - vous êtes-vous senti(e) sans valeur ou bon(ne) à rien ?

    - avez-vous beaucoup pensé à la mort, que ce soit la vôtre, celle de quelqu’un d’autre ou la mort en général ?

    ● Si vous avez observé chez vous plusieurs de ces symptômes, depuis au moins 15 jours, presque chaque jour, presque toute la journée, ceci constitue un signal d’alerte qui doit vous encourager à en parler avec un médecin.

     

    VIII - Ne confondons pas déprime et dépression

    Le terme « dépression » ne s’emploie pas à la légère. Pour faire l’hypothèse d’une dépression, il faut une association de plusieurs symptômes très spécifiques générant une souffrance importante, inhabituelle et se manifestant :

    • depuis au moins 15 jours

    • presque chaque jour

    • presque toute la journée

    La dépression est un problème sérieux, qui touche chaque année un nombre important de personnes. Cependant, même s’il n’y a pas de « profil type » pour souffrir de dépression, tout le monde n’est pas nécessairement dépressif « un jour ou l’autre ». Si environ 8 % de la population présente sur une période de 12 mois un épisode dépressif, d’intensité variable, cela signifie que 92 % de la population n’en présente pas (80 % de la population ne présentera d’ailleurs aucun épisode dépressif au cours de sa vie).

     

    Face à la dépression, une seule solution : la psychothérapie chez un psychiatre.


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique